Tchad : 11 août, une fête de l’armée ou du MPS ?

Si les autres pays africains ont fêté l’anniversaire de l’indépendance dans la gaieté, la plus totale et ce,  en impliquant toutes les couches sociales, le Tchad se trouve en position d’un  mauvais exemple. Au pays de Toumai, la fête de l’indépendance n’est pas perçue de la même manière. Pour certains, c’est une journée réservée à la démonstration des armes, du défilé militaire, et du folklore MPS, pour d’autres le temps n’est pas à la fête mais aux actions sociales.

Le peuple a besoin de la paix du cœur à travers les actions du gouvernement. Le tchadien doit comprendre que ces agissements des hommes politiques de la majorité au pouvoir le 11 Aout, n’est que folklore politique. Le 11 aout est une journée considérablement respectée. Elle est le résultat d’une longue lutte truquée des tragédies incalculables de la traite négrière jusqu’au jour de la liberté déguisée et relative en 1960. Cette journée ne concerne pas un groupuscule mais tout le peuple tchadien.

Il suffit juste de suivre les différentes chaines de télévision des pays voisins et l’atmosphère déterminera les qualités référentielles d’une organisation des festivités à caractère national. (l’exemple le plus patent est celui de la fête de l’unification du Cameroun qui draine un nombre important des N’Djamenois, ou l’exemple du Gabon,…).
Le temps n’est plus à « imbécialiser » le peuple tchadien. Il faut l’impliquer dans tous ce qui concerne sa destinée et l’organisation des activités festives dans son pays. Le comité destiné à organiser les festivités est toujours géré par un groupe proche du parti au pouvoir. L’implication de toutes les couches de la société dans l’organisation de la journée nationale ne fera que unir la nation sans distinction. Il faut clairement dire que le Tchad n’est pas un bon exemple en matière d’organisation des fêtes nationales, à part le défilé militaire et la présentation de ses armes en face du monde. Il faut apprendre à organiser des festivités nationales.